Pétrole & gaz, pétrochimie
Indispensables à tous les étages
Les tamis moléculaires d’Arkema interviennent dans de nombreux procédés au sein des raffineries ou des usines pétrochimiques. Chargés dans des colonnes d’adsorption, ils assurent le séchage et la séparation des coupes pétrolières et pétrochimiques, la purification des produits du raffinage, et surtout le séchage du gaz naturel – qui doit contenir moins de 0,1 ppm* d’eau pour pouvoir être transporté sous forme liquide. Ces tamis, régénérés après chaque opération (les molécules adsorbées – eau, molécules soufrées – sont désorbées des tamis pour qu’ils puissent recommencer leur cycle d’adsorption), affichent aujourd’hui une durée de vie de quatre à cinq ans selon les cas. Arkema est le numéro deux mondial sur ce secteur stratégique. En lien avec les grands industriels du secteur, le Groupe adapte en permanence son offre pour répondre aux besoins de chaque type d’application. En 2017, le site de Honfleur a notamment fait l’objet d’un investissement majeur (57 millions d’euros) afin de doubler sa capacité industrielle et produire des tamis utilisés pour la séparation des isomères du xylène, à destination du secteur pétrochimique.
* ppm : partie par million
Construction, packaging
Où se cachent les tamis « statiques » ?
Discrets mais efficaces, les tamis moléculaires « statiques » sont intégrés, sous forme de billes ou de poudre, à des applications très diverses. Dans le packaging pharmaceutique, ils préservent les médicaments de l’humidité : ils sont présents dans le capuchon des tubes d’aspirine, par exemple. Dans la formulation de résines polyuréthannes, qui comporte entre 2 et 5 % de poudre de tamis moléculaires, ils permettent d’éviter la formation de bulles d’air : ils se retrouvent ainsi dans des revêtements de sols (gymnases, pistes d’athlétisme, parkings…) ou des pièces automobiles (volant, tableau de bord…). Enfin, les tamis « statiques » sont présents sous forme de billes ou de poudre au sein des fenêtres double vitrage, où ils adsorbent l’humidité résiduelle et évitent la formation de buée aux changements de température. Dans ce domaine, la technologie warm edge à haute isolation thermique (voir p. 26), qui connaît une croissance importante, intègre une solution spécifique à base de tamis « poudres ». Avec une production de 12 000 tonnes de tamis « statiques » en 2020, Arkema possède des positions très solides sur toutes ces applications, dont environ 33 % du marché mondial des tamis pour résine polyuréthanne, et 75 % du marché warm edge européen.
Concentrateurs d’oxygène
Quand les tamis permettent de respirer
Les tamis de la gamme Nitroxy® changent la vie de centaines de milliers de malades dans le monde. Conçus pour retenir les molécules d’azote, ils filtrent l’air atmosphérique pour le concentrer à 93 % en oxygène : ils sont l’élément clé des concentrateurs d’oxygène, utilisés par les personnes qui souffrent d’affections respiratoires chroniques comme la broncho-pneumopathie obstructive. Ces appareils médicaux sont d’usage courant notamment aux États-Unis ou en Chine (alors qu’en Europe, les malades utilisent davantage des bouteilles d’oxygène). Il en existe des modèles fixes, pour le domicile ou les hôpitaux, mais aussi, de plus en plus, des modèles portables (voir ci-dessous). En croissance régulière depuis plusieurs années, ce marché a encore gagné en importance dans le contexte de la crise sanitaire de 2020, qui entraîne malheureusement une hausse des cas d’insuffisance respiratoire chronique. Leader incontesté du secteur, avec 70 % du marché mondial, Arkema mobilise sa capacité industrielle pour répondre à cette demande.