Focus
Quand les déchets industriels reviennent dans la boucle
En aval de ses procédés de production, Arkema recherche systématiquement les moyens de réintroduire ses déchets et sous-produits dans d’autres chaînes de valeur.
« En 2020, 35 % des déchets du Groupe font déjà l’objet d’une valorisation, explique Jean Morch, chargé de l’environnement à la direction Sécurité Environnement du Groupe : ce sont près de 140 000 tonnes qui sont ainsi ré-employées comme source d’énergie lors de leur incinération ou comme matière première d’une autre production. » Inhérents à l’activité de chimiste, les déchets générés par le Groupe – 400 000 tonnes l’an passé – recèlent un véritable gisement de valeur pour progresser vers l’économie circulaire. La proportion des déchets valorisés va donc encore croître dans les années à venir : « Nous sommes engagés dans une démarche volontariste pour actionner de nouveaux leviers de valorisation, partout où c’est possible, ce qui impliquera notamment le développement de nouveaux partenariats ». La marge de progression réside en particulier dans la transformation de certains déchets en produits valorisables par d’autres secteurs d’activités.
Filières de récupération
Ainsi depuis plusieurs années, les eaux sodées issues de la purification d’un monomère fabriqué sur l’usine Arkema de Mont sont revalorisées auprès d’industriels papetiers, pour la fabrication de papier kraft ou de carton. À Lacq, le désulfogypse issu du traitement des résidus soufrés est désormais valorisé pour la fabrication de plaques de plâtre : en 2020, ce sont 14 500 tonnes de ce produit qui ont pu être revalorisées, évitant leur mise en décharge. De même, le palladium présent dans les filtres secondaires usagés sur les lignes de production d’eau oxygénée de Jarrie (France) est maintenant recyclé et employé dans la fabrication de l’un des catalyseurs utilisés par le site. « Depuis 2019, cette recherche de circularité est coordonnée sur les sites et auprès des partenaires d’Arkema par un groupe de travail transdisciplinaire, réunissant des acteurs des lignes d’activités, des achats, de la R&D, des procédés », précise Jean Morch. Au sein de l’économie circulaire, (presque) rien ne se perd, (presque) tout se transforme… à condition de s’en donner les moyens !