Quentin Vlamynck, nouveau skipper d’Arkema 4
De l’eau a coulé depuis les premières navigations familiales sur le lac de Biscarrosse pour Quentin Vlamynck le nouveau skipper d’Arkema 4 et le plus jeune de la classe des Multi50. Passionné de régates, il est étudiant dans la filière Plastiques et Matériaux Composites au lycée Polyvalent de la mer de Gujan-Mestras, lorsqu’il rencontre en septembre 2011, le navigateur et entrepreneur Lalou Roucayrol venu faire une conférence. Le courant passe. Quentin entre en alternance au chantier Lalou Multi. Dix ans plus tard, le binôme fonctionne toujours et au sein de la team, le passage de relais sonne comme une évidence. Un bel exemple de transmission et de confiance réciproque.
« Quand j’ai rejoint l’équipe Lalou Multi, j’avais tout à apprendre. C’est ce qui intéressait Lalou, pouvoir me former et m’apporter sa vision du travail et de la navigation. À mon arrivée, le trimaran Arkema 1 était en chantier. Puis sont venus Arkema 3, le premier prototype de 6,50 m réalisé en résine thermoplastique recyclable Elium®, et Arkema 4, le nouveau trimaran truffé d’innovations. Le fait d’être intégré à l’équipe de construction fait totalement partie du métier. Être au contact permanent du chantier est à la fois enrichissant et une leçon d’humilité. La navigation, c’est la cerise sur le gâteau. À chaque étape, ce sont des responsabilités qui sont venues. Lalou s’est toujours montré disponible. Il me donne tout ce qu’il sait, sans filtre. Il m’a appris le métier de skipper. Avec Arkema 4, la pression est encore montée d’un cran. Il a su me mettre en confiance. On se partage la barre et tous les ressentis à bord. Lalou m’associe de plus en plus aux décisions. C’est gratifiant. J’ai la chance d’avoir un formateur qui possède une expérience énorme. Il connaît la mer et court sur des multicoques au large depuis plus de 30 ans. Moi, à 28 ans, j’ai encore beaucoup à apprendre sur ces bateaux qui sont ce qu’on fait de plus perfectionné. Lalou m’accompagne sur toutes les navigations cette année, avec en ligne de mire d’être parfaitement prêt pour la prochaine “Transat Jacques Vabre” en novembre. Pour arriver là, il n’y a pas vraiment de voie tracée. Il faut rester patient et humble, concentré sur ce qu’on fait au moment présent, ne jamais rien lâcher et, peu à peu, ça avance, ça grandit. »
Lalou Roucayrol, navigateur et entrepreneur
