Rapport annuel et de performance durable 2021

La saga Arkema, Les quatre piliers de notre transformation

1. Économie circulaire : un gisement d’opportunités pour Arkema

Au cœur de sa chaîne de valeur, Arkema agit sur plusieurs leviers pour optimiser ses ressources et permettre la recyclabilité de ses produits. À commencer, comme le rappelle Virginie Delcroix, Directrice du Développement durable, « par les nombreuses actions que nous mettons en œuvre dans nos usines à travers le monde. Je pense notamment aux excellents résultats enregistrés en 2021 en termes de réduction des prélèvements en eau, d’efficacité énergétique et de valorisation des déchets. »

Plus largement, Arkema joue un rôle moteur sur l’ensemble de sa chaîne de valeur, et notamment auprès de ses clients pour concevoir des matériaux et des solutions qui contribuent à l’économie circulaire : par le choix de matières renouvelables ou recyclées, la réduction de la quantité de matière utilisée, la séparabilité des matériaux et des composants, leur dégradabilité, leur aptitude à être recyclés eux‑mêmes ou encore leur capacité à faciliter le recyclage de produits finaux auxquels ils seront intégrés. La question de la fin de vie des produits - et de leur recyclabilité - se pose désormais dès leur écoconception, qui implique toute la chaîne de valeur et en particulier les fournisseurs.

Arkema peut agir sur de nombreux leviers de l’économie circulaire grâce à son vaste panel de technologies et de matériaux tels que ses polymères, ses additifs ou encore ses adhésifs. « De nombreux secteurs développent actuellement des systèmes dits mono‑matériau, dont les différents constituants doivent être compatibles et valorisables dans un même procédé de recyclage. Bostik y travaille activement par exemple en ayant mis l’an dernier sur le marché un grade d’adhésif de lamination destiné au marché de l’emballage flexible, compatible avec les procédés de recyclage des polyoléfines, ce qui constitue une première sur le marché. C’est très révélateur de l’aspect “protéiforme” de l’économie circulaire. En tant que chimiste de spécialités, nous avons un rôle important à jouer sur toutes ces fonctionnalités », explique Noël Zilberfarb, Responsable Offre durable.

ÉCONOMIE CIRCULAIRE ET GESTION DURABLE DES RESSOURCES

Part des ventes couvertes par une analyse de cycle de vie

2020 : 22 %, 2021 : 27 %, 2024 : 50 %

Notre politique en matière de bio‑circularité constitue quant à elle une réponse à l’attente forte des marchés. Elle s’exprime dans l’augmentation constante de nos solutions produites à partir d’un sourcing issu du végétal. Arkema est précurseur en la matière avec son polyamide 11 Rilsan® dérivé de l’huile de ricin, véritable success story dans des applications très variées. Notre offre biosourcée s’élargit à bien d’autres solutions (tensioactifs de spécialités, résines pour peintures décoratives, plastifiants époxydes, adhésifs thermofusibles…).

Au‑delà de l’innovation technologique, il faut aussi penser à de nouveaux schémas organisationnels afin d’aller récupérer la matière, la trier, la revaloriser, la purifier, la réincorporer. Une approche à laquelle Arkema contribue, selon Noël Zilberfarb : « En tant que producteurs de matériaux de spécialités, nous ne pouvons pas nous greffer sur des circuits de recyclage existants comme pour le verre, le papier ou le polyéthylène. Nous devons inventer nos propres circuits. C'est le cas de notre business line des Polymères Haute Performance, qui a notamment acquis en 2021 Agiplast, une société spécialisée dans le recyclage de polymères de spécialités pour permettre à nos clients de s’engager sur des schémas circulaires. »

- 9 %

Réduction des prélèvements en eau entre 2020 et 2021 (soit 104 millions de m3 au lieu de 114).

- 15 %

Réduction des achats nets d’énergie par rapport à 2012, pleinement en ligne avec l’objectif de 20 % à horizon 2030.

40 %

Part des déchets (matière ou énergie) valorisés en 2021, contre 35 % en 2020.