Encore marginale dans les motorisations actuelles, la pile à combustible hydrogène aura son rôle à jouer, aux côtés du véhicule tout‑électrique, dans l’éventail des mobilités de l’après‑pétrole. Arkema anticipe cette évolution, en développant des matériaux et des solutions qui contribuent déjà à améliorer les performances et le modèle économique de la filière.
Six millions de réservoirs à hydrogène pourraient être produits chaque année dans le monde à partir de 2030, estime le Hydrogen council. Depuis plusieurs années déjà, des constructeurs comme Renault ou Hyundai commercialisent des voitures à hydrogène tandis que des municipalités lancent des lignes de bus expérimentales. Pourtant, la filière ne représente encore aujourd’hui qu’une part marginale de la mobilité mondiale. « Les technologies de base pour les piles à combustible, stocker et transporter de l’hydrogène sont pour l’essentiel prêtes, explique Jean‑Paul Moulin, Directeur scientifique Matériaux à la R&D d’Arkema. L’enjeu décisif se situe désormais dans les moyens de produire le combustible de manière décarbonée ». Alors que 96 % de l’hydrogène utilisé actuellement provient du reformage de méthane d’origine fossile, les filières de production renouvelable, par électrolyse de l’eau, doivent encore trouver leur viabilité économique. C’est l’objet d’un effort en recherche et développement considérable à l’échelle mondiale, alimenté par les avantages qu’apporterait alors l’hydrogène, non pas comme source mais comme « vecteur » d’énergie verte (voir encadré).
