« J’ai commencé à jouer au foot dans ma ville d’Arles comme plein de gamins et ça m’a mené loin. J’ai évolué dans des clubs un peu partout en France, avant de signer un contrat professionnel au Nîmes Olympiques en 2013. »
Samir a atteint son but, et comme avant-centre, il sait les marquer. La carrière d’un footballeur d’élite est cependant limitée. « Comme professionnel, j’ai bien gagné ma vie mais pas assez pour m’assurer une retraite si jeune. »
Redevenu joueur amateur, en Division d’Honneur à Fos, il fait la connaissance de Sport Society. Cette association, partenaire d’entreprises comme Arkema, propose aux sportifs un accompagnement afin de négocier le virage de la fin de carrière professionnelle avec sérénité. « Le sport forme sans discrimination et enseigne des valeurs fortes comme la solidarité et le dépassement de soi qui correspondent bien aux attentes des entreprises », estime James Strauss, un des responsables de l’association.
Lui-même ex-footballeur, il propose à Samir d’entamer une formation d’opérateur en chimie. « J’en ai discuté avec d’autres sportifs qui avaient tenté l’aventure. Ils m’ont expliqué en quoi consistait ce métier, les possibilités d’évolution et m’ont convaincu de passer un certificat de qualification professionnelle (CQP) via une formation en alternance au centre TotalEnergies Oleum de Martigues. La vie ouvre des portes qu’on ne soupçonne pas ! », confie Samir, 34 ans, marié, deux enfants, aujourd’hui embauché en CDI à un poste d’opérateur sur une usine Arkema. « C’est un virage à 180° mais il y a des points communs avec le foot : il faut être collectif pour gagner, et à l’usine, si on n’avance pas dans le même sens, on n’atteint pas nos objectifs de production. »
Le parcours atypique de Samir est connu de ses collègues. « Je peux parler de ce que j’ai vécu, c’est facile, dans mon usine, on a la passion du ballon. Et quand je vois qu’Arkema a donné son nom à la ligue 1 de football féminin, je trouve ça génial. Pour moi, à l’usine comme dans le sport, c’est la qualité des relations humaines et la richesse de nos différences qui rapprochent. »