FIL CONDUCTEUR
L’ENGAGEMENT SOCIÉTAL, L’ADN D’ARKEMA
Avec la Charte d’engagement sociétal adoptée en 2018, le Groupe affirme plus que jamais sa volonté d’exemplarité sociale et environnementale. Une ambition servie par des initiatives très concrètes, pour des résultats probants :
le point avec Virginie Delcroix, Directrice du développement durable.
En mai 2018, Thierry le Hénaff a signé la Charte d’engagement sociétal d’Arkema, qui redessine sa politique RSE. Le Groupe adopte-t-il une nouvelle approche en matière de responsabilité sociétale ?
Virginie Delcroix – L’adoption de cette Charte est d’abord un signal fort de l’engagement de notre président et du comité exécutif à aller encore plus loin
dans le domaine de la RSE, plus que jamais inscrite comme un pilier de la croissance d’Arkema. Notre politique RSE s’exprime à travers trois engagements forts : une offre de solutions durables portée par l’innovation, une gestion des activités en
industriel responsable et une culture de dialogue ouvert et de proximité avec ses parties prenantes. Elle s’appuie sur les fondamentaux du Groupe tels que l’innovation, la sécurité, l’environnement, le dialogue social et l’intégration dans les territoires
et vise à donner plus de sens et de lisibilité à l’engagement sociétal du Groupe et de ses salariés. Depuis sa création en 2006, l’entreprise a affirmé sa vocation d’industriel responsable en s’appuyant, au-delà des exigences réglementaires, sur les
standards mondiaux les plus ambitieux : pour mémoire, nous sommes signataires du Responsible Care,
du Global Compact de l’ONU et nous avons fait des 17 Objectifs de développement durable des Nations Unies le fil conducteur de notre politique RSE. Le Groupe s’est donné les moyens de ses ambitions par sa stratégie
d’innovation, principalement tournée sur les grands enjeux du développement durable, et en lançant des programmes d’actions volontaristes. Plusieurs engagements spécifiques complètent la charte, notamment concernant l’innovation, la sécurité, la santé,
l’environnement et la qualité, les droits humains, l’éthique et l’anti-corruption.
Le dialogue avec les parties prenantes est au cœur de l’engagement sociétal d’Arkema. Comment est-il mené ?
Virginie Delcroix – C’est un point essentiel ! Si nous voulons créer de la valeur durable pour la société, nous devons être à son écoute. Au niveau local, c’est notamment la vocation de notre programme
Terrains d’entente®, très dynamique et qui existe depuis plus de quinze ans, en direction des collectivités, associations, monde de l’éducation et riverains de nos sites. Au niveau des business units, l’interaction
avec les clients, les fournisseurs et les partenaires est bien sûr permanente. Plus globalement, en 2016, nous avons mené notre première « analyse de matérialité » et ainsi recueilli les attentes de nos parties prenantes
internes (collaborateurs, représentants du personnel) et externes (clients, fournisseurs, ONG, actionnaires, riverains, médias, autorités légales…). L’analyse des résultats a mis en évidence la forte convergence des parties prenantes internes et externes
sur la hiérarchisation des sujets matériels (ou importants) pour le Groupe. Elle a également permis d’identifier des axes de progrès et d’y associer de nouveaux objectifs stratégiques tels que la diversité.
Un dialogue annuel s’en est suivi avec un panel de parties prenantes qui a largement alimenté notre réflexion et notre Charte d’engagement sociétal. Une nouvelle analyse de matérialité est engagée en 2019 avec un accroissement du panel de parties prenantes
sur nos trois grandes régions d’activité.
À propos d’indicateurs, les EFPI (Environmental Footprint Performance Indicators) calculés depuis 2012 au niveau Groupe affichent de belles progressions…
Virginie Delcroix – Oui, c’est un grand motif de satisfaction pour toute l’entreprise. À fin 2018, l’intensité de nos émissions de gaz à effet de serre (- 54
%), de nos émissions de composés organiques volatiles (- 38 %), de notre demande chimique en oxygène (- 41 %) et de nos achats nets d’énergie (- 12 %) ont nettement reculé par rapport aux niveaux de 2012 (voir les pages ci-après, NdR). Ces chiffres, résultant d’actions volontaires de bonnes pratiques, d’investissements et de programmes structurants tels qu’Arkenergy
et Optim’O, reflètent la maturité du Groupe autour des enjeux environnementaux – à tel point que nos objectifs long terme à 2025 sont déjà partiellement atteints. La dynamique va bien sûr se poursuivre, avec une révision de certains objectifs.
Toujours en 2018, Arkema s’est engagé dans une démarche systématique d’évaluation de son offre produits par le prisme RSE.
Pouvez-vous en dire plus ?
Virginie Delcroix – Par le choix historique de ses six plateformes d’innovation, Arkema propose déjà un large panel de solutions durables. La démarche d’évaluation systématique initiée en 2018
vise à orienter de manière toujours plus active son offre produits. Il s’agit d’évaluer, pour chacune de nos solutions (un produit étant associé à son application), ses impacts ou bénéfices environnementaux et sociétaux, ses risques potentiels et,
in fine,
ses contributions aux Objectifs de développement durable des Nations Unies. Et ce, de manière intégrée sur tout le cycle de vie : depuis le sourcing des matières premières jusqu’à la fin de vie, en passant par les
procédés de production et les modes d’utilisation par nos clients. Les enjeux d’économie circulaire font pleinement partie de cette approche. En 2018, nous nous sommes concentrés sur trois business units
(BUs)pilotes (acryliques, polymères techniques et adhésifs Bostik) afin de mettre au point la méthode d’évaluation qui s’appuie sur des guides sectoriels tels que celui du WBCSD1. C’est un chantier au long cours, qui bénéficie
d’un fort soutien du comité exécutif et de l’implication des (BUs). Aussi en 2019 et 2020, nous prévoyons de couvrir une très large part de nos solutions commercialisées. L’évaluation n’est d’ailleurs
pas une fin en soi : ce qui compte vraiment, c’est l’aide au pilotage du portefeuille et à la stratégie de croissance durable pour le Groupe et ses partenaires.
1. WBCSD : World Business Council for Sustainable Development
