Innovative - Rapport Annuel et de Performance Durable 2019

1. L’intelligence artificielle au service de la qualité

Innovative for Technologies

1. L’intelligence artificielle au service de la qualité

Le digital dans nos process permet de gagner du temps, d’optimiser nos ressources et de valoriser nos métiers industriels. Avec un prérequis : il nous faut embarquer les salariés bien avant la conception d’un nouvel outil.

Frédéric Gauvard, Directeur de la transformation digitale chez Arkema

EN BREF...

1.L’INTELLIGENCEARTIFICIELLE AU SERVICE DE LA QUALITÉ 

Comment détecter automatiquement les non-qualités sur les produits finis ? En combinant l’optique et l’apprentissage profond (deep learning). Cette solution est industrialisée par Bostik pour ses lignes de fabrication d’adhésifs hot-melt aux Pays-Bas. L’intelligence artificielle permet à un système de caméras d’apprendre à reconnaître les défauts (bulles, points noirs, conditionnements non conformes). Débarrassés de cette contrainte, grâce à l’automatisation du contrôle qualité, les opérateurs peuvent se consacrer à d’autres tâches plus valorisantes sur la ligne de produit. L’ergonomie sur le poste de travail est aussi améliorée.

2.MAINTENANCE : MIEUX VAUT PRÉDIRE 

Le digital permet d’optimiser les programmes de surveillance qui garantissent l’intégrité de nos installations industrielles. C’est l’objet du système Risk Based Inspection, un outil de maintenance prédictive déployé sur plusieurs sites en France, Hollande, Inde et Italie. Il assure un gain très net en termes de disponibilité et de fiabilité des installations, en détectant des risques de pannes ou d’usures de pièces. Les retours d’expérience des ingénieurs procédés et des techniciens de maintenance dans les usines permettent d’alimenter et d’affiner le système.

3.FAIRE “PARLER” LES DONNÉES 

L’utilisation de données et leur analyse sont au cœur de la transformation digitale. Comme le résume Philippe Kemikian, chef de projet digital manufacturing : « Nous voulons permettre aux gens de métier de valoriser les données générées par les équipements industriels ; les nouvelles solutions digitales permettent de les traiter et de les analyser sans nécessiter de compétences particulières en programmation. Nous en attendons un impact significatif sur la conduite des installations et le monitoring des équipements ».

4.ÉVALUER LES FACTEURS D’EXPOSITIONAUX RISQUESGRÂCE AUX HABITS CONNECTÉS 

Bien connus des sportifs qui les adoptent pour suivre en temps réel des paramètres vitaux comme le rythme cardiaque, les vêtements connectés s’invitent aussi dans nos usines. Ces habits « intelligents » peuvent en effet communiquer des informations corporelles pour mesurer objectivement la difficulté liée à une tâche de travail grâce au recueil de données de postures. C’est l’expérience tentée avec succès à l’usine Arkema de Serquigny (France). Le but est de promouvoir les gestes sûrs pour prévenir les blessures, adapter l’ergonomie des postes de travail et faciliter le retour à l’emploi après un arrêt de travail.